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Le stress c’est …
Très souvent, dans le langage courant, le stress est confondu avec l’anxiété ou l’angoisse. Au XIX siècle, le stress prenait le sens d’épreuve. Il provient, en fait, d’un mot latin, « stringere », qui signifie « serrer, resserrer, étroitesse ».
Au début du XXème siècle, il exprime l’idée de pression et même d’agression, proche du sens actuel. Dès l’antiquité, le philosophe grec Héraclite suggère que la condition naturelle de toute chose, de toute personne n’est pas la stabilité ni la permanence mais, bien au contraire le changement. C’est un mot polysémique, il a plusieurs sens : cause, réponse, conséquence.
1. Historique
Au début du siècle, Walter Cannon, neurophysiologiste américain a montré que lorsque l’équilibre interne ou en général l’état d’équilibre dans un système est menacé
(Homéostasie), la médullo-surrénale activée par le système nerveux sympathique libère de l’adrénaline permettant les ajustements métaboliques et physiologiques nécessaires à une réaction d’urgence (fuite ou lutte).
Freud avance sa théorie du principe de plaisir et des pulsions Eros et Thanatos.
Eros, pulsion de vie, qui pousse l’individu à avoir du plaisir, à réussir ses projets.
Thanatos, pulsion de mort qui pousse l’individu à louper certains actes (actes manqués, lapsus…)
Hans Selye, médecin autrichien, né en 1907, définit en 1936, le stress comme étant « la réaction non spécifique du corps à n’importe quelle stimulation exercée sur lui, que celle-ci soit agréable ou non. Cette réponse, Selye l’a appelée « syndrome général d’adaptation » (SGA).
2. Définition
Le stress est une réponse non spécifique d’adaptation de l’organisme à toute demande ou à toute sollicitation intérieure ou extérieure.
3. Physiologie :
L’hypothalamus constitue un véritable cerveau « viscéral » qui renferme les centres de la faim, de la satiété, de la soif, du plaisir et de la régulation thermique.
L’hypophyse est une glande endocrine qui sécrète de nombreuses hormones et qui contrôle les sécrétions d’autres glandes endocrines telles que les corticosurrénales, la thyroïde, les gonades (testicules, ovaires).
La corticosurrénale sécrète la cortisone.
La cortisone favorise d’une part la fabrication de glucose par le foie à partir de glycérol et d’acides aminés, d’autre part la dégradation des lipides par les cellules adipeuses.
La médullosurrénale sécrète l’adrénaline qui permet une libération rapide du glucose par le foie.
Le thymus sécrète une hormone qui permet la maturation des cellules immunitaires.
La thyroïde sécrète la tyrosine dont l’action favorise la croissance et le développement de l’organisme.
Les parathyroïdes sécrètent la parathormone (PTH) qui contrôle le taux de calcium et de phosphore présents dans le plasma. Un excès de sécrétion de PTH entraine une déminéralisation du squelette qui le rend alors fragile.
Que se passe t-il dans notre corps quand on est stressé ?
Pour Joaqin Grau, thérapeute espagnol, inventeur du système « Anathéoresis », c’est une question d’hormones. Sa théorie est la suivante : quand il y a une tension, du stress, dans notre corps, automatiquement le système de défense du corps est activé. Si la tension est d’ordre infectieux, la glande pituitaire sécrète une hormone. L’hormone somatotrophique ou la STH, qui est à l’origine de toute la symptomatologie habituelle chez une personne malade : fièvre, douleurs, perte d’appétit, etc.… Par la suite, cette même hormone mobilise les anticorps et les phagocytes.
Cette hormone nous avertit que nous sommes malades et en même temps déclenche les mécanismes de défense. Le problème est que la STH, tellement bénéfique au départ, peut donner lieu à des maladies, parfois très graves. Par exemple, suite à des expériences sur des cobayes injectés avec de la STH, on s’est rendu compte que STH plus une diète chargée de sel donne un type malin de tension artérielle.
STH+ une diète riche en protéines = sclérose néphrétique (maladie grave des reins),
STH+du froid et de l’humidité dans les articulations = arthrite rhumatismale,
STH + des inhalations d’irritants légers pour les bronches = asthme.
La raison pour laquelle il y aurait une présence prolongée de l’hormone somatotropine(STH) dans le corps est un état émotionnel équivalent au stress.
A ce point, entre en jeu une autre hormone, la corticotrophine – ACTH qui d’une manière générale, agit sur les glandes surrénales pour stimuler la sécrétion de cortisone. Un de ses rôles est d’arrêter la sécrétion de la STH. Si la production de l’ACTH continue, une maladie plus ou moins importante peut se développer sans que la personne n’en ait conscience dans un premier temps. Les émotions négatives, spécialement celles de types agressifs, peuvent provoquer des maladies importantes. Ce que Joaquin Grau préconise est de vivre d’une manière relaxée au moins pendant un minimum de 2 heures par jour. Cela casse le cycle de l’action de la STH et de l’ACTH. Joaquin Grau recommande de réaliser pendant ces 2 heures des exercices de relaxation profonde, d’hypnose ou de Sophrologie. On peut rajouter des mouvements corporels non astreignants de type Tai Chi.
Avec une courbe de stress, nous constatons qu’il y a une stimulation, si la stimulation croit l’efficacité également croit. Au début l’efficacité est nulle quand le stress est nul, ensuite l’efficacité va assez facilement croitre, jusqu’à commencer à ralentir, puis à plafonner. Cette zone c’est l’eustress. Si la stimulation continue à croitre, la vigilance de cette personne se transforme en attention, puis si elle continue à stresser, il y a transformation en anxiété tandis que simultanément les performances commencent à décroitre, la personne fait des erreurs et éprouve une désorganisation comportementale. Cette anxiété va se transformer ensuite en panique.
Le stress est utile. Le stress est la réponse normale aux stimuli qu’apporte la vie. C’est la réaction à un agent stresseur pour rétablir l’équilibre. L’homéostasie est la tendance de l’organisme à maintenir ses composantes dans les valeurs de l’équilibre.
Le stress est le sel de la vie, bénéfique dans le cas du stress positif (eustress) ou dangereux dans le cas du stress négatif (distress).
Le syndrome général d’adaptation (SGA) est l’ensemble des réactions de l’organisme face aux agressions, il se caractérise par 3 phases (Hanz Selyé).
– PHASE D’ALARME ou choc : face à l’agent stressant, nous réagissons normalement en mobilisant nos ressources pour développer une stratégie rapide d’adaptation, (augmentation du rythme cardiaque, tensions musculaires). Celui-ci est confronté à un agresseur et doit mettre en place un mécanisme de défense pour s’adapter. Cette phase, dure généralement quelques minutes. C’est le stress qui sauve.
– PHASE DE RESISTANCE : la situation se prolonge, l’organisme utilise toute son énergie dans la recherche d’une réponse, mode économique, elle correspond à l’ensemble des réactions provoquées par l’organisme en réponse aux stimuli nocifs auxquels il est exposé. Mais, pendant qu’il se défend, l’organisme devient aussi plus fragile (fatigue physique ou nerveuse, moins bonne adaptation au froid par exemple). Souvent, l’organisme revient à son équilibre et cette phase de résistance peut durer dans le temps. C’est le stress qui use.
– PHASE D’ EPUISEMENT : l’organisme cède, le comportement risque de devenir pathologique. Cette phase se produit lorsque la phase de résistance est devenu chronique. Elle correspond à un épuisement de l’organisme, elle est la porte ouverte à toutes les pathologies les plus graves (ulcères, épuisement physique,…) , c’est le stress qui tue.
Le syndrome local (S L A) est l’évolution dans une partie limitée du corps, des manifestations du stress : inflammation, dégénérescence et mort des groupes cellulaires. Les maladies de l’adaptation ont surtout pour cause, non l’agression, mais les réactions de l’organisme. Jusqu’à Selye, la maladie était une pathologie. Avec Selye, elle devient une recherche d’équilibre, un langage. Il y a somatisation d’abord et ensuite maladies somatiques.
4. Causes et conséquences du stress :
La gestion du stress peut être envisagée comme expérience de vie, chemin vers soi. En termes de stratégie d’adaptation, l’équilibre n’existe pas, « nous sommes seulement des équilibristes » dit EVA UCHPAUL, professeur de Yoga, sur Paris.
Il est envisagé comme un orage hormonal : Réaction naturelle du corps à la pression physique ou psychologique, une réaction vitale, un principe d’équilibre.
Le stress est envisagé aujourd’hui comme un problème de santé publique : il concerne 41 millions de salariés dans l’Union européenne, on estime à 10% le nombre de salariés souffrant de dépression, d’anxiété, de surmenage, il est cause de 60% à 80% des accidents du travail et de 6 consultations sur 10 chez les médecins.
– Les causes du stress selon Holmes :
Les causes physiques : la faim, la maladie, le déséquilibre alimentaire, le surmenage physique, la fatigue, le bruit, les changements de climat, les ruptures du rythme biologique, la pollution.
Les causes psychologiques : changement d’environnement, émotions fortes, frustrations soucis professionnels etc.
– Les conséquences du stress :
Troubles du comportement : anxiété, sommeil, fatigue, perte de concentration, irritabilité, trouble de la libido, modification du comportement alimentaire.
Troubles fonctionnels : troubles digestifs, baisse de l’immunité, maux de tête, de dos, etc.
Troubles organiques : affections cutanées, maladies cardio-vasculaires, ulcères à l’estomac, aggravation des états pathologiques préexistants.
5. Stratégies face au stress
Gérer son stress, quels moyens ?
– Faut- il combattre, le canaliser, l’apprivoiser ?
– Faut-il agir sur les conséquences ou réfléchir sur les causes ?
Comment agir sur le stress : prendre connaissance de soi, maitriser ses émotions, modifier ses habitudes de pensées, mieux gérer son temps, appliquer la méthode « résolution du problème », améliorer l’hygiène de vie, se fixer des priorités de vie, des contrats, adopter une vraie philosophie de vie et surtout renforcer son équilibre intérieur, avoir une meilleure connaissance de soi, prendre soin de soi.
Les stratégies pour résister au stress sont basées sur les réserves adaptatives. C’est la qualité de celles-ci qui va déterminer la qualité de survie. Pour survivre, il faut que les réserves diminuent le plus tard possible.
L’anxiété, réaction au stress, augmente le tonus musculaire et la tension musculaire augmente l’anxiété. Il y a une structure à l’intérieur du système nerveux qui stimule la vigilance et l’anxiété. La tension musculaire stimule la formation réticulée, qui stimule à son tour la tension musculaire et augmente l’anxiété et l’anxiété augmente la tension musculaire. En relâchant les muscles nous diminuons la stimulation de l’anxiété.